3 millions de Français sont concernés par l’incontinence urinaire. Hommes et femmes, jeunes et seniors… les chiffres impressionnent, surtout au regard du tabou que constituent encore les troubles urinaires. Un dysfonctionnement très commun, qui malheureusement va souvent de pair avec un sentiment de honte. Alors, comment cesser de vivre dans le secret ? En acceptant votre pathologie, en osant en parler et en adoptant les bons comportements.
La maîtrise de ses sphincters fait partie des premiers apprentissages de l’enfant. La capacité à retenir son pipi et son caca est d’ailleurs un progrès dont il se montre très fier ! C’est sans doute la raison pour laquelle la perte de fonctions, acquises et maîtrisées par un bambin de deux ou trois ans, peut affecter notre fierté d’adulte et être vécue comme une sorte de régression. C’est ce soi-disant « retour en enfance » qui blesse notre amour propre et nous conduit quelquefois, à la dissimulation.
Au quotidien, l’incontinence va bien au-delà de l’inconfort physique. Si on n’y prend pas garde, elle peut nous isoler et nous priver de beaucoup de petits plaisirs (cinéma, sorties entre amis, shopping…). Parfois, elle peut même nous conduire à quitter notre emploi !
Cependant, les troubles urinaires ne sont pas directement responsables. C’est davantage au désir de dissimuler notre problème qu’incombe la responsabilité.
Savez-vous que dans deux cas sur trois l’incontinence se traite puis disparaît ? Mais encore faut-il en parler. Oui, mais à qui ? Tout d’abord à votre entourage familial proche, les personnes qui partagent votre vie. Vous vous éviterez ainsi les ruses et subterfuges pour dissimuler votre « petit problème » et vous vous épargnerez bien des tracas ! Les membres de votre famille sont sans doute les mieux placés pour vous aider à sortir de ce cercle vicieux. La deuxième personne à qui en parler est votre médecin. Ce qui vous apparaît comme un cataclysme est en réalité un problème bien connu du corps médical. Nul doute qu’il pourra vous accompagner efficacement.
Ces réponses sont nombreuses, tout comme les causes de l’incontinence. Elle est souvent liée à une faiblesse du plancher pelvien (le périnée). Cet ensemble musculaire dont le rôle est d’ouvrir et fermer l’urètre et le rectum, peut avoir été affaibli par un accouchement, une fracture du bassin, une opération de la prostate, etc. Dans ce cas, la réponse est simple et la guérison peut être rapide. Comme tout muscle qui perd de sa tonicité, il convient de le remuscler. Votre médecin (ou votre kinésithérapeute) vous proposera la méthode la plus adaptée à votre pathologie :
Confiez le diagnostic à votre médecin. Il vous proposera de réaliser un bilan urodynamique pour savoir d’où vient le problème et au besoin, pourra vous orienter vers un urologue, car des possibilités chirurgicales existent.
Lorsque la dysfonction ne peut être traitée entièrement, les protections urinaires vont assurer votre tranquillité au quotidien. Il existe une variété de gammes adaptées à nos modes de vie. Ces produits sont aussi efficaces que discrets et confortables ! Protections anatomiques pour hommes ou pour femmes (souvent dotées d’un dispositif anti-odeur), pour différentes corpulences, pour incontinences faibles ou importantes, slips ou culottes, changes complets, pour la journée ou la nuit… Vous disposez d’un large choix pour trouver le produit qui vous permettra d’oublier les troubles dont vous souffrez.
Enfin, n’oubliez pas que des associations peuvent vous aider et vous conseiller :
AAPI (Association d’Aide aux Personnes Incontinentes)
Du Lundi au Vendredi de 9 H 30 à 16 H 30
5, avenue Maréchal Juin
92100 Boulogne
E-mail : aapi.asso@orange.fr
Tél. : 0875 63 50 60 (prix d’un appel local)